Alors que Bolsonaro évoque un coup d’État, les Brésiliens rejettent la dictature

São Paulo – La grande majorité des Brésiliens sont contre la dictature. C’est ce que les recherches de Datafolha ont révélé aujourd’hui (19). Contrairement à ce que défend le président Jair Bolsonaro, la population du pays rejette les années de dictature civilo-militaire (1964-1985) et ne souhaiterait pas un recul démocratique dans le pays. Bolsonaro, en plus de défendre ouvertement la dictature, flirte avec le coupisme et l’autoritarisme en s’attaquant au processus électoral brésilien. Les partisans du président envisagent ouvertement la possibilité d’un coup d’État si le président est battu aux urnes en octobre.

Selon l’enquête, 75% des personnes interrogées rejettent la dictature. Seuls 9 % des personnes interrogées expriment la nostalgie de l’époque où le pays vivait sans respect pour la volonté populaire. C’est le moindre soutien à l’obscurantisme dictatorial depuis que l’institut s’est interrogé sur le sujet en 1989. Lors du dernier sondage, l’an dernier, 70 % des personnes interrogées étaient favorables à la démocratie.

escalade faisant autorité

L’enquête a également montré, cette année, que 12% des personnes sont indifférentes et 4% indécises. En 2021, 17% étaient indifférents et 5% ne savaient pas comment donner un avis. La recherche révèle également que l’appréciation de la démocratie augmente à mesure que le niveau de scolarité augmente. Parmi les personnes ayant terminé leurs études primaires, 67 % soutiennent le régime de suprématie du peuple. Parmi ceux qui ont fait des études supérieures, 92 % soutiennent la démocratie.

On a également demandé aux électeurs s’ils pensaient qu’une escalade autoritaire dans le pays était possible. Pour 49% des Brésiliens, les chances sont écartées et 20% disent qu’elles sont élevées.

La recherche, commandée par le journal Feuille S.Paul et pour Télévision Globo, entendu 5 744 personnes dans 281 villes à travers le pays entre mardi (16) et hier (18). La marge d’erreur est de 2 points, plus ou moins. L’enquête est enregistrée auprès du Tribunal Supérieur Electoral (TSE) sous le numéro BR-09404/2022.