« Approuver la réforme » : la proposition de plébiscite au Chili

Le 4 septembre, le plébiscite de sortie aura lieu au Chili pour approuver ou rejeter la proposition de nouvelle Constitution, qui a été rédigée par la Convention constitutionnelle, installée il y a un an dans le pays.

Alors que la date arrive, l’option « Approbation » et l’option « Rejet » ont déployé leurs commandes de campagne pour présenter leurs propositions au pays.

Depuis le vendredi 5 août dernier, la propagande télévisée traditionnelle pour les deux options a commencé dans le pays. Plus précisément, pour ce processus – qui aura un vote obligatoire – il y a 378 organisations enregistrées regroupées en 13 commandes qui sont réparties entre les deux options.

En mettant l’accent sur les droits sociaux inscrits dans la nouvelle loi fondamentale, tels que l’éducation publique, l’accès à l’eau, le féminisme et la reconnaissance des peuples autochtones, la bande « Approuver » a été lancée, composée de 17 commandements.

« Ne renonçons pas aux droits que nous avons attendus si longtemps. Le pays ne passe pas un bon moment et il est urgent d’apporter des réponses. Le rejet est une incertitude », a déclaré le député libéral Vlado Mirosevic, porte-parole de « l’approbation », rapporte l’agence de presse EFE.

De son côté, le commandement « Rejet » visait les indécis qui souhaitaient une modification de la Constitution – promulguée pendant la dictature militaire – mais qui n’étaient pas satisfaits du nouveau texte de loi.

La nouvelle proposition constitutionnelle du Chili est composée de 178 pages, 388 articles, 11 chapitres et 56 dispositions transitoires.

« Approuver la réforme » et générer des changements au Chili

Le gouvernement du président Gabriel Boric a proposé une nouvelle voie, au cas où il remporterait l’option « approuver » le 4 septembre : approuver la réforme.

La semaine dernière, le bloc au pouvoir, composé d’Approve Dignity et Democratic Socialism, a signé un accord avec une série de propositions visant à introduire des modifications au texte constitutionnel, au cas où il serait approuvé lors du plébiscite de sortie, dans lequel plus de 15 millions Chiliens et est obligatoire.

Lors d’une cérémonie qui s’est tenue à la bibliothèque de l’ancien Congrès national, l’acteur Alejandro Goic a donné les détails de cette proposition, qui commence par souligner que la nouvelle Constitution « est un nouveau pacte social que nous apprécions profondément. Le désir de droits sociaux que les citoyens ont exprimé devient une réalité sous l’État de droit social et démocratique, fondé sur la solidarité que la Constitution actuelle nous a constamment refusée », cite le média local Radio U. Chile.

L’autre proposition était celle présentée à la mi-juillet par l’actuel président, qui fait face à plusieurs plaintes au Bureau du contrôleur général, pour prétendue intervention dans le processus.

Interviewé dans l’émission « Avec vous le matin » de Chilevisión, Boric a affirmé que s’il remportait le rejet lors du plébiscite de sortie, la Convention constitutionnelle pourrait être prolongée d’un an et demi.

« Nous allons devoir prolonger ce processus pendant encore un an et demi, où tout devra être rediscuté à partir de zéro. Il doit y avoir un nouveau processus constituant », a-t-il dit, cité par Pauta CL.

« C’est la voie que le Chili a décidé de suivre lorsqu’il a voté le 25 octobre lors d’un plébiscite pour une nouvelle Constitution rédigée par un organe élu à cent pour cent à cette fin », a-t-il déclaré.

Il faut se rappeler qu’en pleine flambée sociale en 2019 ; les manifestants réclamaient une Assemblée constituante, pour rédiger une nouvelle Magna Carta.

De plus, lors de la convocation des élections en 2020, le plébiscite pour la rédaction de la nouvelle Constitution l’a emporté avec plus de 78 %.