Castillo lance un plan de retour dans son pays pour expulser les migrants

Le président du Pérou, Pedro Castillo, a annoncé via son compte Twitter @PedroCastilloTe l’activation du programme de retour dans son pays destiné aux étrangers qui commettent des crimes sur le territoire péruvien.

À cet égard, le président a remercié l’ambassade du Venezuela au Pérou pour la fourniture, ainsi que d’autres missions diplomatiques avec lesquelles il a déclaré qu’elles coordonnaient le programme susmentionné.

« J’ai ordonné que le programme « Retournez dans votre pays » soit lancé via @MininterPeru afin que tous les étrangers qui commettent des crimes au Pérou soient expulsés. J’apprécie la disposition de l’ambassade du Venezuela et des autres ambassades avec lesquelles elle s’est coordonnée », a déclaré Castillo.

Le programme de retour dans votre pays sera sous la responsabilité du ministère de l’Intérieur du Pérou et son objectif est « d’offrir une lutte frontale contre la délinquance ».

« Nous ne pouvons pas permettre aux familles péruviennes, qui méritent une vie tranquille, dans la paix et la liberté, de continuer à être blessées », a-t-il déclaré dans un deuxième tweet.

Autres initiatives pour expulser les migrants

Cette même semaine, le Conseil des ministres péruvien a approuvé un projet de réforme du décret législatif n ° 1350, décret législatif sur la migration, qui sera présenté au Congrès et qui augmente les causes d’expulsion des étrangers en situation irrégulière ou qui ont commis un crime au Pérou.

Ne pas être vacciné contre le covid-19, avoir un statut d’immigration irrégulier, posséder des armes à feu, des explosifs, des drogues toxiques, des stupéfiants, des substances psychotropes ou de synthèse, sont quelques-uns des motifs d’expulsion qu’ils proposent d’incorporer dans le décret 1350.

En outre, le projet de réforme propose d’expulser les étrangers qui conduisent et fournissent des services de livraison de motos sans l’autorisation des autorités ou conduisent des véhicules sans prouver la propriété ou la cession de l’unité.

La proposition dirigée par le président du Conseil des ministres péruvien, Anibal Torres, envisage des peines de trois à six ans pour la personne qui « désobéit ou résiste à l’autorité légalement conférée par un agent public dans l’exercice de ses pouvoirs, à moins que c’est tenter l’arrestation elle-même.

Les modifications approuvées par le Conseil des ministres sur l’expulsion des migrants ainsi que le projet de modification du décret 1350 approuvé par le Congrès péruvien pour contrôler l’entrée des étrangers au Pérou n’ont pas le soutien du Médiateur de ce pays car ils sont considérés violation des droits des étrangers.

Pour cette raison, via son compte Twitter @Defensoria_Peru a demandé au Congrès péruvien d’archiver dans son intégralité la proposition de modification du décret législatif n° 1350.

Du Pérou à travers le Plan Vuelta a la Patria, 8 220 Vénézuéliens sont rentrés au pays. Le dernier vol est arrivé à l’aéroport international de Maiquetía le 21 mai avec 264 ressortissants.

Les statistiques de la Commission spéciale d’enquête sur les crimes contre les migrants vénézuéliens de l’Assemblée nationale indiquent que 4 918 Vénézuéliens ont été assassinés sur le territoire colombien, péruvien, équatorien et dans d’autres pays de la région.