Ils appellent à une mobilisation pour le 19 mai en Colombie

Le Comité national du chômage a confirmé ce dimanche que les mobilisations qui ont déjà bouclé 19 jours continueront à se dérouler dans le pays dans le but de mettre fin aux violences et de revendiquer un modèle plus juste.

«Nous appelons pour mercredi 19 mai prochain, une grande mobilisation, pacifique, tous et
tous dans la rue, avec notre drapeau et la casserole, dans le strict respect des normes de biosécurité », indique le Comité dans son communiqué.

L’organisation où convergent les forces syndicales, politiques, diverses du sexe et universitaires, a exhorté les citoyens à continuer de renforcer les comités populaires dans chaque région de Colombie, « nous nous mettrons d’accord sur des couloirs humanitaires qui permettent le passage de la mission médicale, des fournitures médicales, indispensables la nourriture et les carburants », ont-ils ajouté.

«Nous appelons à poursuivre la constitution et le renforcement des comités de grève dans toutes les municipalités et localités mobilisées, à tenir des assemblées populaires, à mener une grande caravane de solidarité avec les jeunes et les secteurs sociaux mobilisés à Cali, et avec les Mingas autochtones à travers le pays », détaille sa déclaration.

Face à la représentation en Colombie, le Comité explique que dans la nation il existe de nombreuses forces populaires qui se sont jointes à l’arrêt des activités en raison des injustices générées par l’exécutif.

«Nous nous rendons à cette table de négociation (avec l’exécutif) afin d’obtenir des engagements certains et vérifiables du gouvernement, pour la cessation de la violence et le libre exercice de la protestation, et pour que des progrès sur cette question puissent être ouverts plusieurs processus de négociation qui permettre de résoudre les revendications exprimées par les Colombiens », indique le Comité national du chômage.

Face aux actes de répression perpétrés par les agents de l’Escouade mobile anti-émeute (ESMAD) et de l’armée, le Comité a remercié la communauté internationale pour sa solidarité, «notre reconnaissance pour le soutien et l’accompagnement de la Conférence épiscopale avec Mgr Héctor Fabio Henao , du chef de la Mission de vérification des Nations Unies, Carlos Ruiz Massieu, du chef en Colombie du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, Julieth de Rivero », limitent-ils.

L’organisation non gouvernementale Temblores a présenté l’équilibre réalisé par la Plateforme susmentionnée sur la répression, notant qu’entre le 28 avril et le 12 mai, 2 110 cas de violence de la force publique ont été signalés dans tout le pays, ainsi que 362 victimes de violence physique, 39 homicides et 1 055 arrestations.

En outre, ils ont reçu des plaintes pour 442 interventions violentes au milieu de manifestations pacifiques, 30 personnes ont été victimes de blessures aux yeux, tandis que dans 133 cas, il y avait des armes à feu, 16 victimes de violences sexuelles et trois en raison de violences sexistes. / Telesur