La Commission européenne a refusé de construire un gazoduc entre l’Espagne et la France

La Commission européenne a rejeté le financement du projet MidCat, qui vise à construire un gazoduc entre l’Espagne et la France, au milieu de la crise énergétique qui sévit sur le continent, en raison des sanctions promues contre la Russie par l’Union européenne (UE ) et l’Occident.

La commission a rejeté le projet, ne le considérant pas dans l’intérêt commun.

Selon TeleSur, le porte-parole de l’énergie de la Commission européenne, Tim McPhie, a souligné que l’initiative n’est pas inscrite dans les projets d’intérêt commun (PIC) de l’UE, car les parties ont décidé de la suspendre.

La décision a été annoncée après que le président français, Emmanuel Macron, a rejeté la proposition en déclarant qu’il n’observe pas « le problème à court terme qu’elle tente de résoudre » tout en notant que les gazoducs existants ne sont pas exploités à leur capacité maximale. .

Pour Emmanuel Macron, les deux gazoducs existants entre leurs territoires ne sont utilisés qu’à 53% de leur capacité.

« Aujourd’hui, il y a deux gazoducs entre la France et l’Espagne (…) Est-ce que ça répond à nos problèmes d’investir aujourd’hui pour avoir un troisième gazoduc entre la France et l’Espagne ? Je ne pense pas », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, cité par Sputnik.

De même, il a souligné qu’« il est faux que ce projet résolve le problème du gaz. C’est complètement faux. »

« Si nous devions utiliser 100 % de la capacité de nos gazoducs et s’il fallait exporter du gaz vers la France, l’Allemagne ou n’importe où ailleurs, je dirais oui. Mais ce n’est pas la vérité », a-t-il souligné.

L’Espagne insiste pour poser le gazoduc

Malgré le refus de la France – le deuxième après le débat en 2010 -, le gouvernement espagnol insiste sur la construction du gazoduc MidCat, le troisième qui reliera les deux pays.

« Ce sera un débat qui, je pense, ne pourra pas être clos, exclusivement, par le prononcé d’un seul pays », a déclaré la vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera, citée par Sputnik.

Le débat est recréé au milieu de la crise énergétique que traverse le continent, en raison des sanctions contre la Russie.

Face à cette situation, le président espagnol, Pedro Sánchez, a récemment annoncé une forte baisse de la TVA sur l’essence, pour atténuer la crise, qui a également généré une forte hausse de l’inflation.

Sánchez a souligné que la TVA passera de 21% à 5% à partir d’octobre.