La mairie de São Paulo doit revoir de toute urgence l’occupation des espaces publics par des organisations privées – Jornal da USP

Selon Nabil Bonduki, des clubs sportifs et plusieurs entités privées ont occupé des espaces publics municipaux avec une indemnisation minimale.

Par Denis Pachéco

dans l’édition de La vie quotidienne en Métropole Cette semaine, l’architecte et urbaniste Nabil Bonduki, professeur à la Faculté d’architecture et d’urbanisme (FAU) de l’USP, revient sur l’occupation des espaces publics par des organisations privées dans la ville de São Paulo.

Selon Bonduki, « l’occupation des terres publiques municipales par des entités privées est un problème qui traîne depuis des décennies dans la ville de São Paulo. Des clubs sportifs et plusieurs entités privées ont occupé des espaces publics municipaux ». Selon le spécialiste, beaucoup de ces zones ont « des dizaines de milliers de mètres carrés » et toutes ne sont pas des concessions officielles, beaucoup sont des zones envahies.

« En 2001, j’ai fait partie d’un CPI qui a enquêté sur plus de 200 terrains occupés par des particuliers, dont certains avaient des conditions de concession de la mairie, mais les contreparties étaient soit minimes, soit non remplies », se souvient-il. Les plus grands étaient entre les mains de clubs : São Paulo, Palmeiras, Corinthians, Círculo Militar, Ypê, Alto de Pinheiros, Clube dos Magistrados, Esperia, Tietê, entre autres. A l’époque, des irrégularités ont été constatées dans la plupart des cas.

Après le CPI, il a été déterminé que la municipalité commencerait à facturer des valeurs marchandes pour le transfert de ces zones ou qu’elle devrait les reprendre afin qu’elles puissent être utilisées par la municipalité elle-même. Pourtant, « rien n’a été fait par la mairie », dénonce le professeur.

Le seul cas où la détermination a été remplie a été la reprise du Clube de Regatas Tietê en faillite, qui, sous l’administration du maire Fernando Haddad, a été transformé en un espace public de sports et de loisirs, avec un accès gratuit pour la population. Face à cela, de l’avis de l’urbaniste, il faut faire quelque chose : « Certains de ces espaces peuvent être vendus, d’autres peuvent être loués, mais ce qu’on ne peut pas avoir, c’est la continuité de la frénésie d’occupation des terrains publics par des particuliers sans contrepartie publique. » », conclut-il.


La vie quotidienne en Métropole
La colonne La vie quotidienne en Métropoleavec le professeur Nabil Bonduki, est diffusé tous les jeudis à 10h00 sur Rádio USP (São Paulo 93,7 FM ; Ribeirão Preto 107,9 FM) et également sur Youtube, produit par Jornal da USP et TV USP.

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