La STF confirme la création de «  Covid CPI  » au Sénat: «  Cela fait partie du jeu démocratique  »

São Paulo – La Cour fédérale suprême (STF) a confirmé, en début d’après-midi de mercredi (14), que le Sénat devrait procéder à la réalisation d’un CPI (Commission parlementaire d’enquête) pour enquêter sur d’éventuelles omissions du gouvernement Bolsonaro face à la pandémie de covid-19. Le procès a été rapide. Par 10 contre 1, la plénière de la Cour a ratifié l’injonction de Luís Roberto Barroso, qui avait déterminé la formation du CPI par le Sénat – la commission a été créée hier (13). Le ministre Marco Aurélio Mello a échoué.

Les ministres ont voté à l’avance afin que, peu de temps après, ils puissent commencer l’analyse de l’affaire dans laquelle Edson Fachin a annulé les condamnations de l’ancien président Luiz Inácio Lula da Silva. «Ce qui est en jeu, ce ne sont pas des décisions politiques, mais le respect de la Constitution, et ce qui est en discussion, c’est le droit des minorités parlementaires à inspecter la puissance publique, dans le cas précis, face à une pandémie qui a déjà fait 360000 vies Le Brésil, avec des chances d’atteindre 500 000 morts à court terme », a résumé Barroso lors de son vote aujourd’hui. Pour Marco Aurélio, qui a fait une objection technique et non une objection de contenu, il ne serait pas possible de tenir une injonction «référendum» sur une injonction.

Selon Barroso, le fonctionnement du «Covid CPI» (en personne ou virtuel) dépendra du Parlement lui-même. « Ce n’est pas au Sénat de décider s’il va s’installer ou quand il fonctionnera, mais comment il va procéder », a-t-il déclaré. «Il n’y a pas de distinctions politiques ici. Les règles constitutionnelles s’appliquent à tout le monde. Vous n’êtes pas ici en train de faire une exception. Cela fait partie du jeu démocratique. »

Se conformer à la Constitution

Barroso avait accordé une injonction jeudi dernier (8). La décision était liée à un bref de mandamus (MS 37 760) présenté en mars par les sénateurs Alessandro Vieira (SE) et Jorge Kajuru (GO), tous deux de Cidadania. Le ministre a ensuite rendu l’affaire en justice en séance plénière.

Il a rappelé que la Constitution établit des conditions pour l’installation des IPC, sans omission ni analyse de «convenance politique» de la part de la présidence du Législatif. « C’est une garantie qui découle de la clause de l’état de droit démocratique et qui permet aux minorités parlementaires d’exercer une opposition démocratique. »