Le Sénat chilien donne son feu vert au troisième retrait des retraites

Après deux nuits de vives protestations, le Sénat du Chili a approuvé hier à une large majorité le projet de réforme constitutionnelle, rejeté par le gouvernement de Sebastián Piñera, qui permet un troisième retrait pouvant aller jusqu’à 10% de l’épargne déposée dans le fonds des compagnies d’assurance de pensions.

Le projet avait été contesté par le Gouvernement, qui a présenté mardi une demande à la Cour constitutionnelle de tenter de le renverser, ce qui a suscité un fort rejet de cette attitude dans les partis politiques et la population, qui soutiennent majoritairement la mesure.

Comme prévu, aujourd’hui, le texte législatif reviendra à la Chambre des députés où son approbation est tenue pour acquise puisque cette instance l’avait déjà approuvée et qu’il était pratiquement inchangé au Sénat.

Bien que l’entrée en vigueur ou non de cette mesure dépende du dernier mot de la Cour constitutionnelle, les analystes considèrent ce qui s’est passé comme une forte défaite politique pour Piñera et son exécutif.

Hier, la direction de Renovación Nacional, le plus grand parti de droite, a appelé l’exécutif à revenir sur sa demande devant la Cour et, dans le sens opposé, à parrainer tel ou tel projet ou un autre qui permet le retrait des fonds de pension.

Au cours des derniers jours, il y a eu de vives manifestations qui ont laissé plusieurs détenus, des cacerolazos, des barricades incendiées et des coupures de trafic, contre le gouvernement de Piñera, à Santiago et dans d’autres villes du pays. / Agences.