Pedro Sánchez déplace ses pièces et restructure son gouvernement

Le président du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sánchez, a procédé ce samedi à une restructuration en profondeur de son exécutif actuel, avec des changements qui affectent des ministères forts, comme le ministère des Affaires étrangères, et qui placent les politiques économiques à une place privilégiée, en plus de se passer de qui était jusqu’à présent son bras droit, son chef d’état-major, Iván Redondo.

Parmi les principaux changements avancés à EFE par des sources gouvernementales, se distingue la première vice-présidente du gouvernement, Carmen Calvo, jusqu’à présent un pilier fondamental du gouvernement, dont la place sera occupée par Nadia Calviño, qui a occupé la deuxième vice-présidence et le portefeuille des Affaires Economiques et de la Transformation Digitale.

L’actuel ambassadeur d’Espagne en France, José Manuel Albares, sera le nouveau ministre des Affaires étrangères, en remplacement d’Arancha González Laya.

Les sources citées ont également confirmé le départ du gouvernement du ministre des Transports et secrétaire de l’Organisation des socialistes, José Luis Ábalos, un autre des poids lourds de cette première partie de la législature.

Presque tout juste arrivé au cabinet ministériel, l’actuel chef de la politique territoriale et de l’administration publique, le catalan Miquel Iceta, sera le nouveau chef de la culture et des sports, en remplacement de José Manuel Rodríguez Uribes, qui a occupé ce poste pendant 19 mois.

Ce cabinet sera rejoint en tant que Ministre de la Présidence et des Relations avec les Tribunaux (une compétence que Calvo a également joué) le maintenant Secrétaire Général de la Présidence du Gouvernement, Félix Bolaños.

Les sources ont également confirmé le départ du Département des sciences et de l’innovation de son jusqu’à présent chef, Pedro Duque.

Sans toucher à la coalition

Pendant plusieurs jours, les médias espagnols ont spéculé sur la possibilité que le socialiste Sánchez entreprenne sa première crise gouvernementale depuis son arrivée au pouvoir.

Le chef de l’exécutif espagnol a fait part aujourd’hui de ses intentions à ses partenaires et, en particulier, à la troisième vice-présidente, Yolanda Díaz, de United We Can, -partenaires des socialistes de l’exécutif de la coalition actuelle- bien que la formation de gauche n’ait pas été affectée. par leurs portefeuilles dans cette rénovation.

Ces changements d’importance sont les premiers dans la législature après la relève de Salvador Illa, à la tête du ministère de la Santé, et le départ du gouvernement de Pablo Iglesias, jusqu’à récemment chef de United We Can et deuxième vice-président de l’Exécutif. .

La surprise vient de la décision de Sánchez de se passer d’Iván Redondo en tant que chef de cabinet de la présidence de l’exécutif, un poste qu’ positionscar López, ancien secrétaire à l’Organisation du Parti socialiste et ancien secrétaire général des socialistes de Castilla y Région de León (centre).

L’objectif de ce profond remodelage, selon des sources gouvernementales, est de renforcer politiquement le gouvernement avant une deuxième partie de la législature dans laquelle l’évolution de la scène ouverte avec la Catalogne sera suivie avec une attention particulière, après les grâces accordées aux dirigeants indépendantistes. Des Catalans emprisonnés pour la tentative sécessionniste d’octobre 2017.

Egalement le dépassement définitif de la pandémie et le pouls économique du pays avec l’arrivée des fonds européens.

EFE