Que sont les classes STF ?

Immeuble STF à Brasilia.  Image : Divulgation/STF.
Immeuble STF à Brasilia. Image : Divulgation/STF.

Ces dernières années, il est devenu courant de tomber sur des nouvelles concernant des décisions du Tribunal fédéral (STF). À la fin, cet organe et ses ministres ont été les protagonistes de plusieurs événements d’importance politique, comme l’annulation des condamnations de l’ancien président Lula, le blocage de Telegram au Brésil et la définition de l’insulte raciale comme un crime imprescriptible. Dans des actualités comme celle-ci, les Classes STF sont souvent citées comme les auteurs de certaines décisions.

Mais que sont exactement les Classes et comment fonctionnent-elles au sein de l’organisation de la Cour ? Bien qu’il soit fondamental de comprendre le jeu politique aujourd’hui, il s’agit d’un concept qui prête à confusion – pour mieux comprendre les décisions judiciaires prises par le Classes STFallons à la lecture ?

Lire la suite : Tribunal fédéral : que fait le STF ?

Avant de parler des Classes STF… Qu’est-ce que la STF ?

Le Tribunal fédéral (STF) est le plus haute instance du Pouvoir Judiciaire du Brésil. Autrement dit, il se situe au sommet de la hiérarchie de ce pouvoir et sa principale fonction est de défendre les principes de la Constitution fédérale. Ainsi, ses décisions sont définitives et sans appel.. Cela signifie que, contrairement à d’autres instances, ils ne sont pas soumis à des interrogatoires juridiques.

La Constitution fédérale de 1988 délimite les fonctions de la Cour suprême. Selon elle, le STF est compétent pour juger les actions suivantes : action directe d’inconstitutionnalité, action déclaratoire de constitutionnalité, allégation de non-respect d’un précepte fondamental découlant de la Constitution elle-même et extradition demandée par un Etat étranger.

Le STF peut également juger les infractions pénales de droit commun commises par le président de la République, le vice-président, les membres du Congrès, ses propres ministres ou le procureur général de la République. De plus, vous pouvez évaluer les ressources sur habeas corpusbref de mandamus, entre autres, toujours en dernier recours.

Voir aussi notre vidéo sur l’importance et la fonction du STF !

Comment est composé le STF ?

Le STF est composé de onze ministres.. Pour devenir ministre de la Cour, il faut être brésilien de souche, avoir entre 35 et 65 ans, avoir une réputation sans tache, c’est-à-dire être une personne intègre et exemplaire, et avoir une beaucoup de connaissances accumulées (« connaissances juridiques notoires »). Il n’est pas nécessaire d’être juge de carrière, il suffit d’avoir occupé auparavant un poste juridique.

Tu Les ministres sont nommés par le Président de la République et ils doivent subir une audition au Sénat fédéral, c’est-à-dire qu’ils seront entendus par des sénateurs de la Commission Constitution et Justice (CCJ), qui évaluent leurs compétences. Ensuite, si le nom est approuvé par le CCJ, il passe à un nouveau vote en Plénière, où il doit recevoir au moins 41 votes favorables parmi les 81 sénateurs.

Voir aussi notre vidéo sur la nomination du ministre STF !

Alors, que sont les classes STF et que font-elles ?

Les classes STF sont un type de collège. Dans sa définition la plus large, une instance collégiale est une instance qui réunit des membres de différentes représentations et a pour objet d’émettre un avis ou de prendre une décision sur une question donnée. Dans le système judiciaire, un groupe de 3 juges ou plus peut être considéré comme un collège.

Dans le cas du STF, les ministres sont divisés en deux groupes de cinq membres (Le président de la Cour ne peut participer à aucune des deux formations, qui ont leurs propres présidents). Ils ont des sessions séparées de la Plénière et prennent des décisions concernant une partie des actions qui arrivent au tribunal, qui ne vont pas à la Plénière.

Le système de classe date d’environ les années 1930 et est également utilisé dans d’autres organes, tels que la Cour suprême de justice (STJ).

Pourquoi les Classes existent-elles ?

Son but principal est « décharger » la plénière de la Cour. Ainsi, les Classes sont chargées de juger les cas les plus simples, comme les cas de habeas corpuspétitions ou réclamations qui ont déjà épuisé toutes les instances du pouvoir judiciaire.

C’est-à-dire qu’ils sont une façon d’apprécier les problèmes moins urgent et moins gravequi n’impliquent généralement pas d’entités du pouvoir exécutif ni de controverses concernant des préceptes constitutionnels.

Lire la suite : La séparation des trois pouvoirs : Exécutif, Législatif et Judiciaire

Mais qui décide de ce que jugent les Classes ?

Le Règlement intérieur du Tribunal fédéral (RISTF), en ses art. 8 et 9, précisent les actions qui peuvent être jugées par les Panels STF. Parmi eux se trouvent :

  • habeas corpuslorsque le coerciteur ou le patient est un tribunal, un employé ou une autorité, dont les actes sont directement subordonnés au compétence du Tribunal fédéralou s’il s’agit d’un crime soumis à la même juridiction dans une instance unique, à l’exception de la compétence de l’Assemblée plénière ;
  • réclamation visant à préserver la compétence de la Cour ou à garantir l’autorité de ses décisions ou précédents contraignants ;
  • mandats de mandamus contre les actes de la Cour des comptes fédérale, du Procureur général de la République et du Conseil National du Ministère Public;
  • injonctions contre les actes de la Cour fédérale des comptes et des cours supérieures;
  • habeas data contre les actes de la Cour des comptes fédérale et du Procureur général de la République ;
  • une action à laquelle tous les membres du pouvoir judiciaire sont directement ou indirectement intéressés et une action à laquelle plus de la moitié des membres du tribunal d’origine sont empêchés ou sont directement ou indirectement intéressés ;
  • l’extradition demandée par un État étranger ;
  • actions contre les Conseil national de la justice ou contre le Conseil National du Ministère Public, sauf pour la compétence de l’Assemblée Plénière ;

Et la Plénière ?

Toujours selon le RISTF, dans ses articles 5, 6, 7 et 8, parmi les actions qui doivent être jugées par la Plénière figurent :

  • habeas corpus d’autorités hautement compétentes, telles que le Président de la République ;
  • le contrôle pénal ou l’action en annulation de la Cour ;
  • les allégations de soupçons;
  • les demandes d’inconstitutionnalité;
  • les actes transmis par les Classes, si nécessaire ;
  • les affaires impliquant des États étrangers ou des organisations internationales ;

Comment sont constituées les Classes STF ?

Il n’y a pas de processus d’élection pour les classes STF, pas même pour leurs présidences respectives. L’inclusion d’un nouveau membre dans l’un des deux Collèges se fait « automatiquement » – lorsqu’un ministre rejoint la Cour, il occupe le poste laissé vacant par son prédécesseur dans ce Collège particulier.

Cependant, si vous le souhaitez, le ministre a le droit de passer à une autre classe s’il y a une vacance. Dans ce cas, lorsqu’il y a plusieurs demandes en ce sens, la préférence est donnée au ministre le plus ancien, c’est-à-dire celui qui est au STF depuis le plus longtemps.

La Présidence des Classes n’est pas non plus décidée par vote (comme c’est le cas pour le Plénier). Le choix est fait à nouveau sur la base de l’ancienneté – le ministre le plus ancien assume le poste pour un mandat d’un an, et le renouvellement est interdit tant que tous les autres membres n’ont pas occupé le poste, conformément à l’ordre.

Jusqu’en 2008, le poste de président était réservé au ministre le plus ancien de la classe jusqu’à sa retraite. Cependant, un changement a été suggéré par les ministres Marco Aurélio Mello et Celso de Mello, afin qu’il y ait un système de rotation entre les membres de chaque classe. Depuis lors, le changement de président a lieu lors de la dernière session ordinaire de la Classe qui précède la fin du mandat annuel.

Quelles sont les classes STF actuellement ?

A la date de rédaction du présent texte, les Classes STF sont organisées comme suit :

Première classe

  • Ministre Carmen Lucia – PRÉSIDENT
  • Ministre Dias Toffoli
  • Ministre Rosa Weber
  • Ministre Luis Roberto Barroso
  • Ministre Alexandre de Moraes

seconde classe

  • Ministre Nunes Marques – PRÉSIDENT
  • Ministre Gilmar Mendès
  • Ministre Ricardo Lewandowski
  • Ministre Edson Fachin
  • Ministre André Mendonça

Quelle est la différence entre les Classes STF ?

Pourquoi donc diviser les ministres en deux classes ? Ont-ils des compétences différentes, reçoivent-ils des processus différents ?

Cela peut sembler déroutant, mais non ! La division en classes ne sert qu’à faciliter les questions logistiques pour la Cour. Malgré cela, dans la pratique, il existe des différences dans la manière d’agir de chaque Classe.

Par exemple, depuis le début de l’opération Car Wash en 2014, une tendance plus punitive a été observée, c’est-à-dire une tendance à refuser les demandes de habeas corpus de ceux qui ont fait l’objet d’une enquête – dans le premier panel et une tendance des garants – à accepter ces demandes – dans le deuxième panel. A l’époque, cette disparité valut les surnoms de « Chambre à Gaz » et de « Jardin d’Eden » à chacune des Classes.

Aujourd’hui cependant, les Classes jugent beaucoup moins d’affaires qu’auparavant, avec le déclin des grandes opérations comme la Lave-Auto et la réduction de la portée du for privilégié.

De plus, il y a eu récemment un changement significatif dans le rythme des jugements STF – pendant la pandémie, l’utilisation du Plénière virtuelle. Cet outil a permis aux ministres de juger plus rapidement un plus grand nombre de cas, ce qui réduit encore le besoin de classes.

Il est encore trop tôt pour dire s’il y a une chance que ces changements se reflètent dans la structure de la Cour suprême, mais il est intéressant que nous continuions à prêter attention aux performances de cet organe très important. Alors, en savez-vous déjà assez sur le fonctionnement des Classes STF pour pouvoir suivre les décisions ? Laissez votre question ou votre avis dans les commentaires !

Références: