Qu’était l’Etat Moderne ? comprendre son importance

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État moderne : John Locke Image : Divulgation

Actuellement, nous, Brésiliens, sommes habitués à un gouvernement déterminé par un État. Plus précisément, un État de droit social et démocratique. C’est à travers cette forme d’organisation gouvernementale que nous avons la garantie de nos droits fondamentaux, la défense de la justice sociale et l’accès aux services de santé, d’éducation, de transport, d’assistance et de sécurité, très différemment de ce qui se passait aux premiers jours de l’élaboration de la États modernes.

Cependant, la formation des premiers États comme forme d’ordonnancement et d’organisation de la nation n’est pas récente. C’est au XVe siècle que se forment les premiers États d’Europe occidentale, les États dits modernes. De tels gouvernements, bien qu’ayant des principes très différents de ceux actuels, ont servi de base de toute organisation économique, sociale et politique à l’époque contemporainequi interfère encore aujourd’hui directement dans notre mode de vie.

Compte tenu de l’importance de ce sujet pour comprendre le monde et les relations de pouvoir actuelles, Politize ! contenu préparé qui approfondira vos connaissances sur l’État moderne.

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Après tout, comment l’État est-il né ?

Dans un contexte de transition de l’époque féodale à l’époque moderne, la fin du XIVe siècle est marquée par d’intenses transformations. La résurgence de activités commercialesassociée à une sécurité routière accrue, a donné lieu au fameux bourgs.

Dans ces lieux, les marchands, qui ne se soumettaient pas au régime servile et n’appartenaient pas non plus à un statut privilégié, ont commencé à développer le commerce, une activité qui à l’époque, à but lucratif, était considérée comme une usure par l’Église catholique.

Tu bourgs croître et se développer rapidement, entraînant l’émergence de villes. A partir de là, tout serf qui voulait se libérer des carcans présents dans le système féodal, basé sur suzeraineté et allégeanceont migré vers les villes pour devenir un sujet libre.

Ainsi, les marchands, en accumulant du capital, formaient une nouvelle classe sociale, une classe qui ne s’inscrivait plus dans la structure domaniale typique du Moyen Âge : les bourgeoisie. Au fur et à mesure que cette nouvelle classe grandissait, la demande de lois, d’impôts et de monnaie unifiés, la fin des impôts élevés sur les marchandises, la demande de liberté et un gouvernement stable pour assurer les affaires commerciales devinrent les nouveaux principes de la bourgeoisie. Cette logique prend de plus en plus de force et amorce ainsi la rupture définitive avec le mode de production et d’organisation sociale féodal.

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Dans ce contexte, le pouvoir politique subit un processus de centralisation. L’ancienne figure du seigneur féodal, qui avait le pouvoir total et le contrôle sur ses terres, est remplacée par la figure d’un monarque absolutisteà qui tous devaient soumission.

Les monarchies se forment et se renforcent à travers la figure d’un État moderne, représentant de toute force et pouvoir unifié. L’Etat a pu contrôler, ensuite, la conduite de ses membres et établir sa propre structure juridiqued’où une grande stabilité commerciale favorable aux intérêts des marchands.

Ainsi, un noblesse privilégiée et détenteur du pouvoir développé en parallèle avec le nouveau classe bourgeoise dépourvue de force politique et détentrice de profitbase fondatrice du mercantilisme et du modèle économique qui s’est imposé au cours des trois siècles suivants : le capitalisme.

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Caractéristiques de l’État moderne

L’État moderne est consolidé par la monarchies absolutistes. Tout au long du 14ème siècle, des pays comme le Portugal, la France, l’Espagne et l’Angleterre ont émergé comme états nationaux. La réorganisation et l’union des anciens fiefs aboutirent à la délimitation de territoires plus vastes, facilitant une identification plus claire des sujets de chaque nation. Ainsi, le pouvoir centralisé était plus efficace pour établir des règles plus claires régissant les relations entre ses membres.

Face à ces nations ascendantes, l’idée de souveraineté surgit, c’est-à-dire le pouvoir central d’un État ne s’est soumis à aucune autrene reconnaît pas d’ordres juridiques autres que ceux qu’il a déterminés.

le pouvoir souverain trouvé aucune limitation d’une certaine manière, c’était le rôle de celui qui détenait le pouvoir (dans ce cas, la figure du roi absolutiste), d’imposer les normes sur la manière de juger et d’administrer de manière totalement arbitraire et incontestable. La participation populaire à la politique était inexistante et les activités privées avaient plusieurs restrictions.

Parallèlement à la souveraineté, sont créés armées nationalesreprésentants de l’énorme capacité coercitive des pouvoirs centralisés.

Les justifications de l’État moderne

Parallèlement à la nouvelle forme de gouvernement, plusieurs philosophes de l’époque ont proposé des théories qui expliquaient, justifiaient ou même critiquaient ses caractéristiques. Dans ce contexte, la notion de contrat social entre le monarque et le sujet, qui est déterminé comme le nouveau pilier de tout le système absolutiste. Ci-dessous, nous analyserons quelques-uns des principaux théoriciens se référant au phénomène politique dans la modernité.

Thomas Hobbes (1588-1679)

Premier systématicien de l’idée de contrat, Hobbes comprend qu’en dehors d’un État et d’une société civile forts et centralisés, l’homme sera continuellement dans une état naturel de guerre de tous contre tous. L’ordre ne serait pas présent et la sécurité serait rare.

Afin d’organiser la société, alors, un pacte a été proposé (contrat gouvernemental) dans lequel le sujet a renoncé à une partie de sa liberté et le cède à une structure plus large, l’État. En retour, la plus grande puissance garantirait une paix permanente et une plus grande sécurité à tous ses sujets. Ainsi, la justice a été rendue par l’accomplissement de ces alliances.

Jean-Jacques Rousseau (1712-1778)

Rousseau, contrairement à Hobbes, voit l’homme dans son état naturel comme un être bon et libre, qui vit paisiblement. Dans cette pensée, les conflits entre les hommes naissent de l’établissement du premier propriétés privées, qui génèrent la guerre dans la société. La propriété était vue par lui comme une représentation de l’homme égoïste qui ne valorise que pour satisfaire ses besoins personnels et comme l’impulsion originelle de différences sociales.

Ainsi, il proposa un pacte associatif dans lequel l’homme perdait sa liberté naturelle et ses droits illimités, en échange de sa liberté civile (limitée par la volonté générale) et la propriété du bien. Ce contrat, en plus de constituer la société civile, la rend équitable. L’État était donc une convention capable d’assurer le respect des dispositions du pacte.

Jean Locke (1632-1704)

Dans son œuvre, Locke met en lumière l’homme dans son état de nature, dépourvu d’autorité et guidé par la liberté et l’égalité. Souligne que, pour la protection et la jouissance de la droit naturel de l’homme à la propriété privée, les hommes doivent se grouper et s’organiser en sociétés. L’Etat au sein de cette société serait chargé de garantir les droits essentiels de ses sujets : vie, liberté et propriété.

Le pacte social apparaît dans ce contexte comme une garantie des droits naturels de l’homme, érigée en fonction principale de l’État. Ce n’est qu’ainsi que l’homme pourrait profiter autant de la liberté contractuelle combien de votre propriété par l’intermédiaire de son personnel.

Considéré comme le père du libéralisme politique, Locke se distingue à ce jour pour avoir été le premier à accorder de l’importance au consentement pour la formation d’un gouvernement juste et de caractériser le droit de propriété comme un droit inhérent de l’homme, en l’assimilant au même niveau d’importance que le droit à la vie.

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Les transformations de l’État à l’époque moderne

La concentration du pouvoir entre les mains des monarques, qui faisaient partie d’une noblesse exclusive et privilégiée, ne tarda pas à susciter le mécontentement des autres couches sociales. La bourgeoisie, à mesure qu’elle acquérait de plus en plus de pouvoir économique et favorisait le nouveau modèle capitaliste en développement, commençait à lutter contre l’abus du pouvoir illimité de la figure du monarque (qui était souvent confondue avec l’État lui-même) et contre toute noblesse privilèges.

En réclamant plus participation politique, un processus de changement dans les modèles de valorisation sociale commence. LA la stratification sociale devient moins rigide car il ne suffit plus d’être noble pour jouir du prestige social, il faut posséder des biens, des capitaux.

Dans ce contexte, une série de révolutions de caractère libéralqui chérissait le fin de l’Ancien Régime.

LA Déclaration des droits (1689)dans le contexte de la Glorieuse Révolution, a déterminé, par exemple, la soumission du pouvoir monarchique à un parlement, aboutissant à la formation d’une monarchie parlementaire en Angleterre.

Le mouvement de résistance américain rend viable le gouvernement populaire en opposition aux injustices de la tradition monarchique. C’est devant Indépendance des États-Unis (1776) que des concepts tels que fédéralisme, présidentialisme et division des fonctions exécutives, législatives et judiciaires émerger pour la formation d’un nouvel État de droit moderne.

La révolution la plus pertinente dans ce contexte est en fait la Révolution française (1789) qui, en plus d’être fondamentale pour le déclin de l’absolutisme, à travers la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen il détermine l’importance de préserver les droits naturels et imprescriptibles de l’homme, en plus d’établir les principes libertaires de la bourgeoisie comme base du premier diplôme constitutionnel européen.

Implications de l’État moderne aujourd’hui

Les événements décrits ci-dessus ne sont que quelques-uns des responsables des changements dans l’État moderne. D’eux, il y avait rationalisation des rapports sociaux sur le plan juridique. Les relations d’échange et de propriété, la transmission des biens, les relations de travail et le concept de citoyen et de civilité étaient, en somme, déterminés et organisés par l’appareil constitutionnel.

Un roi qui a gouverné sans limites et selon sa propre volonté est désormais considéré comme inadéquat et dépassé face aux nouveaux idéaux constitutionnels. Ainsi, l’État moderne perd son caractère absolutiste présent dans l’ancien régime et devient un état de droit. Le pouvoir politique passe par un passage des mains des monarques à la force des lois.

Le processus de changement dans la pensée et la théorie politiques ne se consolide qu’au cours des siècles suivants. La participation populaire et la limitation de la volonté des puissants se sont caractérisées par un processus graduel et extrêmement ardu, qui se concrétise à travers de nombreuses révolutions et lutte politique. Face à cela, les revendications populaires face aux abus récurrents de l’État se succèdent jusqu’à nos jours, un fait qui met en évidence le mécontentement des citoyens même dans un État de droit social et démocratique.

On voit alors que le État moderne était extrêmement important pour la mise en place d’un gouvernement centralisé et souverain qui, bien que plusieurs de ses principes aient été transformés en raison des révolutions bourgeoises et populaires et des changements dans la façon de voir le monde et l’être humain à travers l’histoire, résiste jusqu’à l’époque contemporaine actuelle .

Références:

Toute la matière : État moderne
Gamba, João Roberto Gorini – Théorie générale de l’État et science politique
Sundfeld, Carlos Ari – Fondements du droit public